Nous relayons ici un appel émis par des syndicalistes de base qui veulent en terminer avec le cloisonnement des luttes et qui essayent à travers cette appel de rassembler tous les individus conscients que nous ne pourrons stopper les attaques de l’état et du patronat qu’en travaillant ensemble, à la base !
Syndicats de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CNT, de la CDMT, de la CTU, du STC, … Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites ! Ensemble, pour un syndicalisme de lutte plus fort et plus efficace.
Le projet de loi sur les retraites est encore une preuve que la lutte des classes existe, et que la classe sociale qui n’est pas la nôtre la mène activement. Les annonces catastrophistes à coup de milliards qui manqueraient pour nos retraites ont pour seul but de masquer la réalité : patrons et gouvernement veulent nous faire travailler plus longtemps et nous payer moins, pour dégager encore plus de profits sur notre travail.
Sur seulement 3 ans, de 2007 à 2009 (année de crise !), les entreprises françaises du CAC 40 ont fait 212 milliards de bénéfice. En 2009, ces mêmes entreprises ont distribué 39 milliards d’euros à leurs actionnaires. Les « niches fiscales » réservées aux 1% les plus riches représentent 3 milliards par an, les cadeaux au patronat sous forme d’exonérations de charges sociales, 15 milliards chaque année.
Largement plus que les sommes, parfois fantaisistes, qu’on nous dit nécessaires dans 40 ans !
Aujourd’hui, c’est pareil ! Mais le rapport de forces entre classes sociales étant ce qu’il est, gouvernement et patrons ne luttent plus contre la réduction du temps de travail mais pour le rallonger.
2 ans de plus pour avoir droit à la retraite, c’est comme nous reprendre 24 années de congés payés, comme s’il fallait les rembourser avant de partir en retraite !
Il faut arrêter ça ! Retrait du projet de loi, annulation des contre-réformes des retraites qui se succèdent depuis 1993, prise en compte des revendications syndicales sur les travaux pénibles et dangereux, l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, etc. Soyons à l’offensive ! Nous sommes légitimes à vouloir récupérer le fruit de notre travail, à vouloir en décider l’utilisation pour le bien être collectif.
Les journées de grève et manifestations interprofessionnelles de ces derniers mois, et aussi plusieurs luttes sectorielles, confirment que les travailleurs et travailleuses veulent se battre. L’expérience montre que face à des enjeux comme le projet de loi sur les retraites ou pour obtenir satisfaction sur nos revendications, la répétition de journées isolées ne permet pas de gagner.
En 2009, la grève générale a débouché sur des acquis en Guadeloupe et en Martinique..
En France, la même année, les journées d’action de janvier, mars, avril, mai n’ont rien donné et se sont terminées par une mobilisation affaiblie en juin. Tirons le bilan de nos expériences, ne recommençons pas la même chose en 2010. Mars, mai, juin, septembre, nous étions des millions dans la rue ; cela crée un rapport de forces, mais il faut maintenant l’utiliser, assumer l’affrontement social … c’est ce qui nous permettra de gagner.
Nos collectifs syndicaux CGT, FSU, Solidaires, CNT, CDMT, CTU, STC déclarent travailler ensemble à construire un mouvement d’ampleur, la grève générale pour le retrait de ce projet de loi sur les retraites et pour la satisfaction de nos revendications !
Au-delà de cet important enjeu, nos sections syndicales, syndicats, unions interprofessionnelles, fédérations, réfléchissent ensemble aux moyens à mettre en œuvre pour renforcer le syndicalisme de lutte : réunissons-nous à la base, dans les entreprises, les services, les villes … opposons-nous solidairement aux méfaits du patronat … échangeons sur nos pratiques … travaillons ensemble nos revendications … dégageons des axes revendicatifs précis et unifiants … faisons connaître les luttes …
Maintenant, il faut agir !
C’est au nom de « la crise » que gouvernement et patronat veulent nous imposer de nombreux reculs sociaux. Le projet de loi sur les retraites est l’attaque frontale et générale ; mais l’offensive patronale se traduit aussi par les licenciements, la précarité, les salaires bloqués, des conditions de travail exécrables, etc.
Mais cette crise, c’est celle de leur système économique : le capitalisme qui repose sur l’exploitation de la grande majorité (salarié-e-s en activité, au chômage, en retraite, en formation) par une minorité (patrons et actionnaires). Cette crise, c’est celle de leur système politique. Celui des services rendus contre quelques légions d’honneur, celui des conseils aux milliardaires pour se soustraire à la loi pendant qu’est prônée la « tolérance zéro » contre la délinquance, celui qui nie le droit à l’autodétermination des peuples, qui attise le racisme, les discriminations. Celui où la démocratie est remplacée par l’élection de politicien-ne-s professionnel-le-s qui considèrent n’avoir aucun compte à rendre de leur mandat.
Patronat, banques, institutions internationales (FMI, Banque mondiale, …) sont autant de relais du capitalisme engagé dans une offensive globale contre la classe ouvrière : destruction des services publics, gel ou baisse de salaires, démantèlement des garanties sociales, répression antisyndicale … les recettes du capitalisme sont internationales. Le syndicalisme doit aussi répondre à ce niveau, avec une détermination bien plus grande que cela ne se fait actuellement.
Syndicalistes, nous pensons que c’est l’action directe et collective des travailleurs et des travailleuses qui fait changer les choses. Notre démarche n’est pas proclamatoire mais soucieuse de construire la grève générale nécessaire. Il ne s’agit pas d’exiger des structures syndicales nationales d’agir en dehors des mandats décidés dans le cadre de leur fonctionnement interne.
Nous voulons :
Syndicats de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CNT, de la CDMT, de la CTU, du STC, …
Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites !
Ensemble, pour un syndicalisme de lutte plus fort et plus efficace.
Occupation du siège de la CFDT par les précaires : Chérèque au tapis
Aujourd’hui 17 septembre était rendu le verdict du procès en appel opposant la CDFT de François Chérèque à Michel Roger (intermittent, compagnie théâtrale Jolie Môme) et Ludovic Prieur (chômeur, animateur du webmedia HNS-info). Les conclusions de la 13ème chambre de la Cour d’Appel de Paris, après cinq ans de procédures sur demande de la direction de la centrale syndicale, représentent un véritable camouflet pour Chérèque et les siens et une grande victoire pour les précaires ainsi que pour tous ceux qui pratiquent l’occupation comme moyen de lutte.
En effet alors qu’en première instance le tribunal correctionnel avait donné raison à la CFDT en condamnant les deux sus-nommés pour violation de domicile, la Cour d’Appel a infirmé le jugement et débouté la CFDT.
Ce dernier verdict est fondamental car il établit une jurisprudence favorable aux actions d’occupation dans un cadre militant et rejette aux poubelles de l’Histoire l’assimilation de ce moyen de lutte à la violation de domicile. La direction confédérale de la CFDT perd sur toute la ligne : désavouée par la justice, discréditée aux yeux de tous ceux qui croient toujours en la lutte pour conquérir des droits sociaux, décrédibilisée vis à vis du patronat et de l’UMP qui ne peuvent même plus compter sur la CFDT pour réaliser leurs actions de basse police.
Bien sûr cette victoire n’est pas seulement la nôtre ! Avant tout nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui nous ont apporté leur solidarité au travers de la pétition et des moments de mobilisation. C’est avec un grand plaisir que nous remercions Irène Terrel, notre avocate lors de ces procès, pour sa grande humanité, son écoute, son attention et évidemment sa remarquable efficacité prouvée depuis de longues années dans la défense des libertés.
Prochainement il sera à nouveau question pour le patronat et le gouvernement de remettre en cause les droits des intermittents voire ceux des chômeurs. Nous avons peu d’espoir que la CFDT fasse le choix de s’y opposer et d’être enfin aux côtés des précaires… comme le montre encore sa position hypocrite sur les retraites puisque favorable d’un côté à la retraite à 60 ans mais aussi à l’allongement de la durée des cotisations. Faudrait-il selon elle commencer à travailler à 15 ans ?
Source:
MANIFESTATIONs DU JEUDI 23 SEPTEMBRE :
=>LIMOGES : 10h place de la République puis assemblée générale interprofessionnelle à 14h amphi Blanqui (derrière la mairie)
=>SAINT LEONARD DE NOBLAT : 17h, place de la République
=>SAINT YRIEIX : 17h, place de la Nation
Le gouvernement Sarkozy est appliqué dans son programme de déconstruction méthodique de tout ce qui est solidarité dans notre société. Après le démantèlement de l’école publique et des hôpitaux, le gouvernement s’attaque à la retraite à 60 ans. Une mesure qui privera les travailleurs les plus modestes des années qui leur restent après une vie de travail de plus en plus usante. Pourtant, on peut financer les retraites : de l’argent il y en a ! Les patrons ont été exonérés de 300 milliards d’euros en moins de 20 ans, soit 6 fois le montant de la dette de l’assurance vieillesse ! Ce ne serait même que justice : en 25 ans le poids des salaires dans le PIB a baissé de plus de 12 % soit plus de 200 milliards, qui devraient permettre de payer les pensions, la sécu…
Aujourd’hui, alors que le projet de réforme des retraites est discuté au Parlement, il n’est plus temps de nous contenter de simplement montrer notre désaccord à travers des journées isolées de mobilisations. Comme en 95, si nous voulons gagner nous devons passer à la vitesse supérieure. Seule la grève générale et reconductible pourra nous permettre d’instaurer le rapport de force à même de faire plier un gouvernement arrogant et aux bottes du patronat. Seule la menace de leurs profits financiers pourra les faire reculer.
Pour autant un mouvement reconductible ne se décide pas en un claquement de doigts. Il est important de mobiliser toutes les forces disponibles. Pour cela il faut dès maintenant impliquer un maximum de personnes à travers l’organisation d’assemblées générales démocratiques, seules capables de permettre à un mouvement d’ampleur de s’organiser.
C’est pour faire entendre ce discours que les syndicats CNT de Limoges appellent la population:
-à participer massivement à la grève du jeudi 23 septembre et à se joindre au défilé unitaire pour réclamer la reconduction de la grève et réclamer le retrait du projet de loi
-à participer jeudi 23 septembre à l’assemblée générale interprofessionnelle que la CNT organise après la manif. Le rendez-vous est fixé à 14h amphi Blanqui, derrière la mairie. C’est par notre nombre que nous pourrons donner une suite à ce mouvement !
A LIMOGES manifestation A 10h00 Place de la République
Face à la casse du système de retraite par répartition, à la destruction
des services publics, face à la montée du chômage, les syndicats CNT de la
Haute-Vienne appellent à la grève du mardi 7 septembre et organisent une
Assemblée Générale interprofessionnelle à partir de 14h
amphi Blanqui derrière la mairie.
Cette AG est ouverte à tou-te-s, syndiqués et non-syndiqués. C’est par
notre nombre que nous pourrons donner une suite à ce mouvement.
*Ne battons pas en retraite !
Tous et toutes en grève mardi 7 septembre 2010
en attendant la construction d’un large mouvement de grève reconductible !*
*Fini de jouer !*
Retraites, fonction publique, licenciements massifs, dérives
sécuritaires, stagnation des salaires, chômage partiel, précarité
galopante… combien de mots encore pour qualifier l’impasse sociale
dans laquelle nous plonge le capitalisme ? La crise devait tout changer
et rien n’a bougé. Étonnant ? Pas vraiment, car quand le patronat et
l’État défendent leurs intérêts, la croissance des profits et la
continuation de leur domination économique, politique et sociale, ils ne
font pas dans l’humanisme… Les classes dirigeantes sont en lutte pour
leur survie, elles combattent pour conserver leurs privilèges. Un combat
bien facile quand, en face, les directions syndicales ne font que gérer
les défaites et négocier les reculs.
*La belle crise que voilà…*
Pourtant, la crise financière n’a pas fait mal à tous, elle sert plutôt
de prétexte pour accentuer la pression sur les droits sociaux. Les
salariés l’ont vécu de plein fouet, entre licenciements économiques
massifs, gel des salaires, développement des contrats précaires, chômage
partiel et autres joyeusetés. Mais les patrons, dirigeants politiques et
autres gestionnaires du système capitaliste ne s’en portent eux que
mieux. Après les larmes de crocodile versées sur le risque
d’effondrement et de faillite du système financier mondial, est venu les
temps de l’appel aux sacrifice… pour les travailleurs. Jusqu’à
expliquer que franchement, non, ce n’est plus possible de continuer
comme avant, il faut réguler. Et les mesures drastiques tombent pour
faire rendre gorge aux infâmes traders et spéculateurs : réduire les
dépenses publiques et réformer les retraites. Étrange raccourci non ?
Réguler le capitalisme à la mode G20, Sarkozy ou FMI (dirigé par un «
camarade » du PS…) serait donc faire des économies sur le service
public, garant d’un minimum de cohésion sociale, et faire bosser
toujours plus ceux qui déjà triment à en péter les plombs en mettant au
chômage les autres millions d’inutiles…
*Tais-toi et marche !*
Et pour parfaire le tout, rien de mieux que de mettre au pas ceux qui
osent contester. Le plus simple, c’est de prendre le mal à la racine et
d’entraver ce qui fait la force des travailleurs : le syndicat. Depuis
plusieurs mois, la CNT doit faire face à une vague de répression
violente, entre contestation de ses créations de sections syndicales
(Baud, Sévelnord par exemple), licenciements massifs de ses nouveaux
syndiqués (People and Baby) et tentative de déstabilisation de ses
sections déjà très bien implantées (Cinémathèque). Trop gênant ?
Sûrement. Quoi qu’il en soit, cela ne fait que prouver que nous sommes
sur la bonne voie : gêner les patrons au point d’en devenir leur
marotte, voire leur cauchemar, ça ne peut que nous faire plaisir et nous
renforcer dans nos orientations syndicales, notre démarche de solidarité
de classe et notre refus de la cogestion. Tout comme ce fût le cas de
tous les travailleurs de Continental, Total, Caterpillar, Sony, 3M,
Phillips-EGP Dreux, Brodard Graphique, et de bien d’autres encore.
*Leur logique et la nôtre*
Car, loin des discours et débats de spécialistes, quelques évidences
subsistent. Notamment que les richesses n’ont pas disparu, qu’elles ne
se sont pas envolées, mais qu’elles sont juste toujours plus concentrées
entre les mains d’une minorité. De même que les prétendus déficits
publics sont créés de toutes pièces : gel des cotisations patronales,
exonérations massives de cotisations sur les bas salaires,
généralisation des mécanismes d’intéressement (stock-options, épargne
salariale, actionnariat d’entreprise, participation, primes diverses…)
tous exonérés de cotisations, dettes de l’Etat vis-à-vis des régimes
sociaux, politique de bas salaires et donc de faibles cotisations et
médiocres contributions au financement des régimes sociaux, chômage de
masse et donc perte de cotisations, fraude massive des entreprises,
placements financiers soumis à aucune cotisation sociale, etc. Combien
de dizaine de milliards d’euros au final pour un soi-disant déficit de
la sécurité sociale de quelque 30 milliards ?
Et on voudrait nous faire croire qu’avec le non-remplacement d’un
fonctionnaire à la retraite sur deux et le report de l’âge de la
retraite on va arranger les choses… Mais en toute logique, si certains
travaillent plus vieux, les jeunes seront au chômage, et si on supprime
des emplois dans la fonction publique le chômage va encore augmenter…
Réduire les déficits en augmentant le chômage, en voilà une belle idée.
*Notre force c’est le nombre !*
L’enjeu des batailles d’aujourd’hui sur les retraites, les suppressions
de postes de fonctionnaires, l’explosion du chômage, etc., est assez
évident : Les travailleurs et leurs organisations syndicales doivent
sortir d’un « dialogue social » où ils sont toujours perdants pour
s’affirmer comme une force sociale apte à imposer leur réalité et leurs
exigences. Il est temps de siffler la fin de la récré. Si les salons de
Matignon sont douillets, si les locaux de l’Élysée sont bien climatisés,
si les comités d’entreprise offrent un semblant de débat, si les
tribunaux d’instance ou les prud’hommes ont parfois un parfum de
satisfaction, ce n’est pas là que se joue le fond du problème.
La seule force des travailleurs c’est leur nombre et leur capacité à
bloquer la production des richesses qui font les jours heureux et les
yachts classieux du patronat. La grève n’est pas un gros mot, c’est un
droit et la seule manière souvent de se faire entendre réellement.
Plutôt que de perdre quelques demi-journées de salaire tous les deux ou
trois mois pour ne rien obtenir, ne vaudrait-il pas mieux tout arrêter
quelques jours ? D’autres l’ont fait avant nous, lors des grèves de 1936
par exemple, et personne n’en est mort, personne ne s’en plaint
aujourd’hui, surtout pendant ses congés payés…
Reconstruisons un syndicalisme intransigeant, qui sache opposer la
solidarité des travailleurs à la violence patronale, qui sache
privilégier la main-mise des salariés sur leurs luttes plutôt que de
déléguer leurs voix à quelques permanents éloignés des réalités du monde
du travail. Construisons l’espoir d’un autre futur plutôt que de subir
encore et toujours les mêmes discours fatalistes et leurs conséquences
désastreuses. Le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire, notre
avenir est entre nos mains, organisons-nous pour le construire ! !
*Pour un syndicalisme de classe et d’émancipation sociale, ne battons
pas en retraite !
Grève générale pour la justice sociale !*
le tract confédéral en pdf:
http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/retraite_-_greve_7_sept_2010-2.pdf
5 bonnes raisons de lutter contre cette nouvelle « réforme“ des retraites:
http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/tractconfretraite24juin2010.pdf
4 pages confédéral sur les retraites:
http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/4_pages_retraite_2010.pdf
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