Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militante-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.
C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.
Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.
La Confédération nationale du travail (CNT) dénonce et condamne avec force les violences policières, l’inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux.
Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-es et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.
La Confédération nationale du travail (CNT) réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !
Voici une vidéo de l’intrusion de la police à la maison des syndicats CNT de Lille :
http://www.cnt-f.org/video/videos/52-interpro-retraites-salaires-secu-rtt/614-intrusion-policiere-dans-local-cnt-lille
LA CNT
A Limoges, rassemblement à 14h15, carrefour Tourny
La mobilisation contre la loi Travail et pour la défense des droits des salarié-es entre dans sa quatrième semaine. Loin de s’essouffler, le mouvement prend de l’ampleur tant dans la grève que dans la rue, tel qu’en atteste la journée de mobilisation du 31 mars, et cela malgré la violente répression policière et judiciaire qui semble être le seul recours du gouvernement face à la légitime colère des travailleur.se.s.
La destruction du Code du travail a été le catalyseur de toutes les colères sociales qui se sont accumulées ces dernières années : stagnation, voire baisse des salaires, chômage de masse, destruction des services publics, attaques contre la sécurité sociale et les retraites, logements sociaux délabrés… Sans oublier la chasse aux chômeurs et chômeuses avec l’actuelle négociation de la convention de l’assurance chômage ! Cette loi El Khomri n’est d’ailleurs que la suite de lois profondément anti-sociales telles que, pour les plus récentes, la loi Macron, le CICE ou l’ANI (accord national interprofessionnel) sur « la compétitivité et la sécurisation de l’emploi ». Dans ce contexte de développement de la contestation, la Confédération nationale du Travail insiste sur la nécessité de faire converger les revendications de tous les secteurs afin de construire un mouvement de grève interprofessionnel à même de mettre en échec cette politique dictée par le patronat et qui met un pièces l’ensemble des acquis historiques de la classe populaire.
Comme nous l’a montré l’échec les derniers mouvements sociaux, la stratégie des journées de mobilisation ponctuelles, qui plus est lorsqu’elles se tiennent un samedi, ne suffira pas. Au delà des journée de lutte des 5 et 9 avril prochain que la CNT appelle toutes et tous à amplifier massivement, c’est bien dans une perspective de construction de la grève générale qu’il nous faut désormais inscrire le mouvement social.
Pour cela, la Confédération Nationale du Travail appelle tous les salarié ;e.s du privé comme du public, étudiant.e ;s et lycéen.ne.s à se réunir en assemblées générales souveraines et à évoquer sans plus attendre leurs possibilités de reconduire les grèves.
Il en va aujourd’hui de la responsabilité de chacun.e : ne pas lutter aujourd’hui, ce sera rendre des comptes aux générations de demain.
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